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Comment les investisseurs providentiels peuvent-ils bénéficier des gains en capital exonérés d’impôt en Suisse ?

Le parcours d’une startup, en particulier dans le secteur des sciences de la vie, est une aventure passionnante mais complexe, caractérisée par la nécessité de disposer d’un capital substantiel dans les phases initiales. Les investisseurs providentiels jouent un rôle central dans cet écosystème, apportant le soutien financier nécessaire par le biais d’investissements en capital et de prêts, étayés par des contrats solides. Le paysage fiscal suisse présente des considérations uniques pour ces investisseurs, notamment en ce qui concerne les gains en capital provenant de la vente d’actions.

Dans cet article, nous répondons aux cinq questions les plus fréquemment posées concernant la fiscalité des startups et des investisseurs providentiels. Notre objectif est d’offrir des informations et des conseils clairs, afin de vous aider à naviguer en toute confiance sur le terrain financier.

1. Quelles sont les obligations fiscales pour les investisseurs providentiels en Suisse en ce qui concerne les gains en capital ?

Contrairement à de nombreux autres pays où les gains en capital sont soumis à des taux d’imposition différents – par exemple, la France à 30 %, l’Italie à 26 %, l’Autriche et l’Allemagne à 28 %, et les États-Unis avec une large fourchette allant de 0 à 40,8 % – la Suisse se distingue en prévoyant une exonération de ces gains dans des circonstances spécifiques. Cette exonération est subordonnée au respect de certains critères fixés par la réglementation fiscale suisse, ce qui fait de la Suisse une destination potentiellement plus attrayante pour les investisseurs à la recherche de stratégies fiscalement avantageuses pour leurs gains en capital.

2. A quelles conditions les gains en capital provenant de la vente d’actions sont-ils exonérés d’impôt en Suisse ?

En Suisse, les gains en capital des particuliers ne sont pas soumis à l’impôt, à condition que des critères spécifiques soient remplis :

✓ Les actions doivent être détenues en tant qu’actifs personnels au sein du portefeuille privé de l’investisseur au moment de la vente.

✓ Les particuliers devraient gérer leurs actions comme des investissements personnels et passifs afin de s’assurer que les autorités fiscales ne classent pas ces activités comme des opérations professionnelles, ce qui soumettrait les plus-values à l’impôt.

✓ Les revenus provenant d’activités indépendantes, notamment le commerce professionnel, doivent être clairement différenciés des revenus d’investissements passifs afin d’éviter une imposition supplémentaire et des charges sociales (environ 10 %).

✓ Lors de la rédaction de contrats mixtes prévoyant la vente d’actions et des clauses supplémentaires, telles que des clauses de non-concurrence, le produit de la vente d’actions doit être spécifiquement désigné pour bénéficier de l’exonération fiscale.

✓ Les entreprises dont les bénéfices non distribués sont importants doivent faire l’objet d’un suivi attentif afin de s’assurer que ces réserves n’ont pas d’incidence involontaire sur les obligations fiscales.

✓ Lors de la vente d’une participation importante (5 % ou plus) dans une entreprise à une entité sous son contrôle, il faut savoir que cela peut être considéré comme une réaffectation d’actifs, susceptible d’entraîner des obligations fiscales, plutôt que comme une véritable vente.

3. Comment les activités peuvent-elles être structurées de manière à ce que les autorités fiscales ne les considèrent pas comme du négoce professionnel ?

En respectant ces critères de refuge fiscal, il est possible d’éviter d’être considéré comme un professionnel de la négociation de valeurs mobilières :

✓ Garantir une période de détention minimale de six mois ou plus pour les titres.

✓ Réduire le nombre et la fréquence des opérations sur titres par an.

✓ Utilisation de fonds privés pour le financement d’investissements en valeurs mobilières plutôt que pour le financement de crédits (effet de levier)

✓ L’utilisation d’instruments financiers dérivés uniquement à des fins de couverture.

Il est important de noter que le fait de ne pas remplir un ou plusieurs de ces critères n’entraîne pas automatiquement l’imposition des gains en capital. La situation globale doit être évaluée pour déterminer si les activités constituent un négoce professionnel de titres, les autorités fiscales suisses faisant généralement preuve de prudence dans ce domaine.

4. Quelles stratégies les investisseurs providentiels devraient-ils employer pour atténuer les risques fiscaux ?

Pour minimiser les risques fiscaux et garantir l’exonération fiscale des plus-values, les investisseurs providentiels doivent clairement délimiter leurs actifs privés et commerciaux et adopter des pratiques contractuelles professionnelles. Il s’agit notamment de demander des décisions fiscales anticipées si nécessaire et de veiller à ce que les contrats, tels que les conventions d’actionnaires et les contrats de vente, soient méticuleusement rédigés afin d’éviter toute confusion entre les revenus exonérés d’impôt et les revenus imposables. Il est recommandé d’obtenir une décision fiscale préalable de l’administration fiscale.

5. Pourquoi la diversification est-elle importante pour les investisseurs providentiels d’un point de vue fiscal ?

Si le régime fiscal suisse permet des gains en capital exonérés d’impôt, il n’offre pas d’allègement pour les pertes en capital. Les investisseurs providentiels doivent donc trouver un équilibre entre l’attrait des gains non imposables et le risque inhérent aux pertes d’investissement, qui ne sont pas déductibles. La diversification sert de stratégie d’atténuation des risques, en veillant à ce que le potentiel de gains non imposables ne conduise pas à une exposition disproportionnée à des investissements risqués.

Pour s’assurer que les investissements sont conformes à la réglementation suisse, il est essentiel de bénéficier de conseils professionnels. Notre équipe est prête à fournir les conseils d’experts dont les investisseurs providentiels ont besoin pour optimiser leurs stratégies dans le cadre des lois fiscales suisses.

Contactez-nous pour obtenir un soutien personnalisé afin que votre parcours d’investissement soit couronné de succès et conforme aux règles.

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