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Sanctions de l’UE : Sanctions pénales pour violation et contournement

Afin de renforcer l’application de son régime de sanctions, le Conseil de l’Union européenne a officiellement adopté une législation qui introduit des règles minimales à l’échelle de l’UE pour les poursuites pénales en cas de violation ou de contournement des sanctions de l’UE (directive (UE) 2024/1226). Cette directive historique vise à établir un cadre juridique cohérent et solide dans tous les États membres afin de garantir que la violation des sanctions de l’UE soit passible de sanctions pénales efficaces et proportionnées .

Cette mesure législative fait suite à l’imposition massive de mesures restrictives par l’UE en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, visant à saper la puissance économique de la Russie et sa capacité à soutenir des engagements militaires.  Elle est ancrée dans le cadre plus large de la politique étrangère et de sécurité de l’UE, dans lequel les mesures restrictives constituent un outil essentiel. L’application de ces mesures a été diversifiée, les sanctions allant de poursuites pénales à des sanctions administratives, selon l’État membre.

Principales dispositions de la nouvelle législation

La nouvelle directive définit des actions spécifiques qui constituent des infractions pénales dans l’ensemble de l’UE. Il s’agit notamment de

  • aider les personnes soumises à des mesures restrictives de l’UE à contourner les interdictions de voyager,
  • le commerce de biens soumis à des sanctions et les transactions avec des États ou des entités faisant l’objet de mesures restrictives de la part de l’UE,
  • participer à des transactions financières sur le site qui sont interdites ou restreintes ;
  • dissimuler la propriété de fonds ou de ressources économiques par une personne, une entité ou un organisme sanctionné par l’UE.

 L’incitation, l’aide ou la complicitéà l’égard de ces infractions est également punissable .

Les États membres sont tenus de mettre en œuvre des sanctions pénales efficaces et proportionnées pour ces violations des sanctions de l’UE. Il est à noter que les violations intentionnelles des infractions définies dans la nouvelle directive doivent être passibles d’une peine d’emprisonnement, ce qui renforce la sévérité avec laquelle l’UE considère ces infractions. Des amendes peuvent également être imposées aux contrevenants, en plus de l’emprisonnement.

En outre, les personnes morales, telles que les entreprises, seront tenues pour responsables lorsque les violations sont commises par des personnes occupant des postes importants au sein de l’organisation. Les sanctions possibles à l’encontre de ces entités comprennent la suspension des activités commerciales, ainsi que la révocation des licences et des permis nécessaires aux opérations économiques.

Mise en œuvre et impact

La directive a été publiée au Journal officiel de l’UE le 29 avril 2024 et entrera en vigueur le vingtième jour suivant sa publication. Les États membres auront douze mois pour intégrer ces règles dans leur législation nationale.

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